Bonjour à toutes et à tous,
Je souhaite partager avec vous mes réflexions sur un sujet qui nous concerne tous : la vie chère en Martinique. Ces derniers jours, plusieurs personnes m’ont interrogé à propos de ma présence lors de l’arrivée du ministre de l’Outre-Mer et du retour du RPPRAC sur notre territoire. Où étais-je ? Pourquoi ne pas avoir été aux côtés de Serge Letchimy pour accueillir le ministre ?
La réponse est simple : cette semaine, je suis à Paris et à Dunkerque dans le cadre de mes fonctions de président de Martinique Développement. Mais cela ne m’empêche pas de suivre de près ce qui se passe. Je tiens à partager mes attentes vis-à-vis de cette visite ministérielle.
Des solutions concrètes pour la Martinique
Nous savons tous que le coût de la vie en Martinique est un problème structurel, et pas seulement pour l’alimentaire. Un protocole a été signé récemment pour baisser ce coût global. Mais ce que j’attends du ministre de l’Outre-Mer, ce sont des solutions concrètes et des moyens financiers pour accompagner ces objectifs.
Il ne suffit pas de demander aux distributeurs de “s’engager”. Cela doit se faire dans un cadre légal qui garantisse des résultats durables. Il est primordial d’agir pour que les mesures ne soient pas simplement éphémères, mais qu’elles s’inscrivent dans le long terme.
Le gouvernement a montré une ouverture en ce sens. Après des échanges entre Serge Letchimy et le Premier ministre, un accord a été trouvé pour accompagner la Martinique dans cette démarche et faire baisser les prix dès le 1ᵉʳ janvier 2025. Maintenant, il nous faut des actions concrètes pour que ces engagements deviennent une réalité.
Le rôle du RPPRAC : légitimité et cadre apaisé
J’ai également été interrogé sur la légitimité du RPPRAC à rencontrer le ministre. Pour moi, tout citoyen a le droit de s’exprimer auprès des représentants de l’État. Le RPPRAC a pris une place importante dans ce débat et doit pouvoir être entendu. Cependant, je tiens à souligner l’importance de maintenir un cadre apaisé dans ces échanges.
Ces derniers mois, nous avons vécu des tensions, parfois au-delà des manifestations pacifiques. Si la virulence des propos peut se comprendre, elle doit toujours s’accompagner de respect. Le dialogue reste essentiel pour avancer ensemble.
Des ambitions communes, des chemins différents
Sur le fond, la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) et le RPPRAC partagent un objectif commun : faire baisser les prix, notamment sur l’alimentaire hors production locale. Cependant, nos approches diffèrent :
• La CTM, dirigée par Serge Letchimy, préconise une méthode progressive : commencer par un tiers des produits et élargir progressivement.
• Le RPPRAC, de son côté, privilégie une action immédiate, ce qui peut sembler difficile à réaliser dans un laps de temps très court.
Malgré nos différences de timing, nous devons travailler ensemble pour atteindre cet objectif, avec rigueur et constance.
Pour un dialogue martiniquais sincère
Enfin, je tiens à rappeler une chose essentielle : le ministre de l’Outre-Mer est le ministre des Martiniquais. Il est là pour nous écouter, pour comprendre nos réalités et pour agir en conséquence. Mais il nous revient de lui offrir un dialogue qui reflète ce que nous savons faire de mieux : parler avec sincérité, franc-parler, et sans agressivité.
Cette semaine, je ne peux pas être présent physiquement en Martinique, mais je reste engagé dans ces discussions. J’ai prévu de rencontrer le ministre dès mon retour pour aborder ces sujets essentiels et faire avancer nos démarches.
Je crois profondément que c’est dans l’unité et le respect mutuel que nous réussirons à transformer nos ambitions en réalité pour le bien de tous les Martiniquais.
Merci de votre attention et à très bientôt pour continuer cette discussion ensemble.